Prenez soin de votre épargne en misant sur les entreprises qui prennent soin de leurs employés9/1/2018 Vous allez nous maudire… Alors que vous profitez tranquillement de vos derniers jours de vacances, on va en quelque sorte vous remettre au taf de manière anticipée. “La paix !”, nous direz-vous. Oui, mais primo, on souhaite préparer vos neurones à la reprise, et deuxio, on voudrait partager avec vous les évolutions en cours dans le monde du travail. Selon le Lepac [1], 50% à 70% des métiers d’aujourd’hui auront disparu d’ici 2050. Ce chiffre secoue un peu, on vous l’accorde. Et personne ne sera épargné. Si les avocats, les comptables, les analystes de marché se croient à l’abri, ils se trompent ! L’arrivée de l’Intelligence Artificielle (IA) promet de révolutionner en profondeur de nombreux secteurs d’activité. Cela ne signifie pas que nous allons tous finir les doigts de pieds en éventail, à piloter un robot depuis une appli mobile. Loin de là ! Il faudra au contraire redoubler de finesse et d’agilité pour faire sa place dans le marché du travail en valorisant ses talents uniques. En écho, les grandes entreprises sont confrontées à des enjeux d’attractivité sans précédent. Une marque employeur ne repose plus sur des grilles de salaires alléchantes et un parcours de carrière bien balisé. Le CDI n’est plus le Graal, les 5 semaines de congés payés non plus, surtout pour les millennials [2] qui déroutent les recruteurs avec leurs aspirations utopiques et leur envie de “faire le bien” au travers de leur job. Nombre de quadras s’interrogent aussi sur le sens à donner aux dix heures - ou plus- qu’ils passent au bureau chaque jour. Les moins épanouis ou les plus exigeants d’entre eux envisagent de nouveaux horizons professionnels, parfois en rupture avec leur passé. Vous vous reconnaissez peut-être dans ce constat… Vous sentez que les choses bougent à l’intérieur et à l’extérieur de vous, mais tout cela vous semble un peu confus. Cet avant-dernier article de notre saga estivale vous explique comment soutenir l’émergence de nouvelles formes de travail et de création de valeur partagée et comment flécher votre argent vers les initiatives les plus visionnaires et audacieuses. [1] Laboratoire Indépendant d’Etudes Géopolitiques et Prospectives [2] Personnes nées entre 1980 et 2000, A.K.A génération Y Parce qu’on ne travaillera plus jamais comme avantDepuis longtemps, on croit que réussir ses études est un gage pour trouver un poste bien rémunéré avec les avantages qui vont avec. Petit retour en arrière: les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont déclenché plus de quarante ans de chômage massif et de crises, renforcé par la crise financière inédite de 2008. Le coût du travail jugé trop élevé et la rigidité du code du travail n’arrangent rien ! L’emploi à vie dans la même entreprise, le statut protégé des cols blancs et même la lutte des classes entre patronat et syndicat sont des réalités du passé. L’hybridation des parcours remplace aujourd’hui la linéarité, la flexibilité se substitue à la sécurité. Place à une succession de missions réalisées en mode indépendant ou contractuel. On pourra même faire des pauses dans sa trajectoire professionnelle pour réfléchir, se réorienter, créer, se former, etc. D’où l’idée pas si saugrenue, au passage, du revenu minimum universel... Wingzy, jeune startup prometteuse incubée au Schoolab, a bien saisi les mutations à l’œuvre en matière de culture d’entreprise et de gouvernance en remettant l'annuaire d'entreprise aux mains des employés. Cette interface ludique invite les collaborateurs d’une même entreprise à déployer leurs compétences, révéler leurs passions, leurs qualités et leurs valeurs, en les partageant sur leur profil interne. Alors que 49% des employés français ne se sentent pas reconnus en entreprise, cet outil leur permet de valoriser leurs potentiels, de se connecter plus facilement, voire de former des équipes projet de manière spontanée, en dehors de la hiérarchie. Wingzy est une chance pour les collaborateurs de faire vivre leur créativité. Les premiers utilisateurs revendiquent déjà avoir "adopté le réflexe Wingzy". Mentionnons également la start up Switchcollective qui propose un programme d’accompagnement à ceux et celles qui se sentent un peu paumés et qui souhaitent savoir où ils en sont dans leur parcours et où ils souhaiteraient aller en fonction de leurs compétences et expériences. Switchcollective, c’est un peu un bilan de compétences 3.0 avec des formations à la clé et surtout un booster de confiance pour franchir le cap. Et à ceux qui rêvent de devenir “slasher”, Switchcollective se propose d’accompagner vos élans ! [3] Une personne, plusieurs emplois « multi-casquettes ». Les slashers veulent avant tout faire coïncider le mieux possible leur vie privée et leur vie professionnelle. L’entreprise se fait plus vertueusePour beaucoup, une entreprise est une machine à faire de l’argent, d’abord pour ses actionnaires, et qui manifeste peu d’empathie pour ses salariés. Cette image d'Épinal est persistante. Et pour cause ! Ce modèle a dominé une grande partie du 20ème siècle. Un nouveau terme émerge depuis peu les média dans le cadre de la loi PACTE: l’entreprise à mission. L’objectif des promoteurs de l’entreprise à mission est de mieux traduire juridiquement ce qu’est – ou ce que devrait être – une entreprise. Visant à se substituer à la société anonyme caractérisée par son but essentiellement lucratif, l’entreprise à mission se définit comme un collectif dynamique de création de valeur partagée sans toutefois affaiblir l’action managériale. Elle prend en compte les enjeux sociétaux et environnementaux dans sa stratégie et offre une gouvernance équilibrée à l’ensemble de ses parties prenantes. Vous vous souvenez de la Camif, le célèbre catalogue de vente par correspondance pour les instituteurs ? Après être passée au bord de la faillite en 2008, la Camif est sortie du gouffre et devenue pionnière de ce nouveau statut. Un bel exemple inspirant ! Aujourd’hui, sous la pression croissante des salariés, des ONG et autres observateurs externes, les entreprises sont encouragées à exprimer leur raison d’être. Sans tomber dans le “mission washing”, les entreprises tentent d’améliorer leur politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE), leur programme diversité ou handicap. Selon une étude de Reputation Institute, Seb, Décathlon et Bic arrivent en tête du classement RepTrack 2017. En fait, ces entreprises sont perçues comme des organisations dotées d’une bonne gouvernance, facilitatrices d’engagement citoyen, et où il fait bon travailler. Plus généralement, l’étude nous apprend que les Français sont de plus en plus exigeants à l’égard du rôle des entreprises, et qu’au delà du simple profit, ils attendent qu’elles génèrent de la rentabilité de manière éthique, honnête et transparente. Rien que ça ! Pour s’engager via son épargneCertaines sociétés de gestion engagées (si si, y’en a… et c’est peut-être parce que ça représente aussi de sérieuses perspectives de rentabilité financière !) ont élaboré des fonds thématiques autour du travail. Elles sont potentiellement accessibles via votre contrat d’assurance vie ou votre PEA. On peut citer Sycomore qui propose avec “Happy at work” un fonds dédié aux entreprises qui ont les pratiques de gestion des ressources humaines les plus vertueuses. On peut parler également de Mirova, par ailleurs pionnier de la finance verte, qui, dans son fonds “insertion emploi”, finance des organismes à visée solidaire via France Active à hauteur de 10% maximum et sélectionne pour les 90% restant des entreprises compatibles ISR s’engageant à embaucher dans les 3 ans en France. Autre solution, financer le monde des startups qui foisonne d’idées et de créativité quand il s’agit de changer l’ordre établi. La plateforme de crowdfunding bretonne Wedogood a eu l’idée originale, dès 2013, de faire financer des projets à impact social ou environnemental au travers d’un mode de rétribution original, les royalties. Le porteur s’engage à reverser une partie de son chiffre d’affaires aux investisseurs, pendant une durée déterminée. Les co-fondateurs de Wedogood souhaitent non seulement faire le bien autour d’eux mais également au sein de leur start up en adoptant des méthodes de management “Feel good”. On aime le côté vertueux du projet dans sa globalité. Vous aussi, vous rêvez de voir les entreprises se libérer, vous avez envie de soutenir des organisations qui ont trouvé leur “pourquoi” ? Alors, n’attendez plus et financez les entreprises, petites ou grandes, porte-drapeau d’un monde du travail durable et respectueux des hommes (et femmes) ! Trois inspirations pour la route, à partager avec vos (derniers) voisins de serviettessLe Marc Toesca de la semaine: Talkin’bout a revolution par Tracy Chapman
https://www.youtube.com/watch?v=SKYWOwWAguk Le Droit de réponse de la semaine : “Ne dites pas à ma mère que je suis bienveillant, elle croit que je suis un killer” par Laurent Barthélemy, CEO, ijustvalue https://fr.linkedin.com/pulse/ne-dites-pas-à-ma-mère-que-je-suis-bienveillant-elle-croit-laurent Le VHS de la semaine : La Firme de Sydney Pollack, 1993. Souvenez-vous de Tom Cruise pris au piège d’un cabinet d’avocats sans foi ni loi http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=8305.html
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Yannépargnant éco-responsable convaincu et consultant fintech souhaitant partager son expérience, fondateur de gisemo Archives
Janvier 2019
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